Création de puits : l'essentiel
Un puits à usage domestique vous permet d’exploiter la nappe phréatique pour obtenir de l’eau potable ou d’irrigation. Ces prélèvements, parce qu’ils peuvent nuire à la ressource et à l’environnement, sont strictement encadrés. Découvrez, dans le cadre de notre guide sur les travaux de maçonnerie paysagère (voir ici), l’essentiel sur la création de puits.
Les autorisations avant et après
Avant de songer à construire un puits, votre premier réflexe doit être de consulter le téléservice du ministère en charge du développement durable pour vous identifier et déclarer votre projet auprès des exploitants de réseaux souterrains. Vous devrez ensuite effectuer la déclaration d'exécution de vos travaux avec le formulaire cerfa n°13837*02 et l’envoyer à votre mairie. Vous ne pourrez passer à l’étape suivante qu’après avoir reçu toutes les autorisations.
Après sa construction, votre ouvrage devra être contrôlé par un agent communal. Ce contrôle concerne :
• Les parties apparentes de l'ouvrage,
• L'usage qui est fait de l'eau,
• L'absence de connexion avec le réseau public.
Un laboratoire agréé interviendra aussi pour vérifier la qualité de l’eau.
Préparer la construction
Créer un puits permet de bénéficier d’une réserve eau gratuite et presque inépuisable. Avant de se lancer dans ce projet, il convient de prendre certaines dispositions :
• Réaliser une étude de votre sol afin de déterminer la nature de votre terrain et son accessibilité, car un terrain non accessible demandera un forage à la tarière ou une foreuse manuelle.
• Confirmer la présence d’eau souterraine exploitable sur votre terrain par un sourcier ou un hydrogéologue.
• Déterminer la localisation exacte du gisement. En effet, les puits piqués sont indiqués pour de faibles profondeurs tandis que le matériel de forage sera plus adapté pour des profondeurs importantes.
• Évaluer la quantité l'eau que vous offre la nappe phréatique.
• Pensez à l'évacuation de la terre et des gravats.
La rentabilité
Vous devrez définir la rentabilité de votre investissement selon vos besoins et le coût de l’opération en tenant compte des dépenses liées au forage, aux prestations des différents intervenants (sourciers, administration, et autres), à l’acquisition de l'équipement (pompe, surpresseur, ballon, etc.) et à l’entretien de votre puits sur le long terme.
Le puits, le forage, le captage
Que vous optiez pour un puits artésien, de surface, en pierre ou tout autre type de puits, vous pouvez soit faire appel à une entreprise de forage pour sa création, soit louer du matériel de forage pour réaliser personnellement toutes les opérations. Notez tout de même qu’en ayant recours à des professionnels, votre projet ira plus vite, car ils connaissent la réglementation et utiliseront les techniques adaptées à votre cas.
En fonction de la nature du terrain, un type particulier de forage devra être mis en place :
• Manuel (barre à mine, tarière manuelle ou en pics) pour les sols tendres tels que le sable, l’argile ou les schistes tendres. Le cuvelage se fera progressivement suivant l'avancée du forage.
• Avec une foreuse hydraulique ou un marteau-piqueur pour les sols durs (grès, calcaire, schistes durs, etc.). Le cuvelage est inutile dans ce cas.
• Avec une foreuse ou des explosifs (mais sans foreuse) pour des sols extrêmement durs, en granite par exemple.
Une fois l’étape du forage terminée et suivant le puits choisi, poser le système de captage (la colonne du puits) est nécessaire. Ce système peut être un tubage, de la maçonnerie, etc.
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